Mobilier européen peut se reconstruire mais n'évitera pas la casse sociale. La reprise partielle des activités de l'exploitant des enseignes Atlas, Fly et Crozatier se traduira par 1.003 licenciements en France, a-t-on appris vendredi de source judiciaire. Un nombre équivalent d'emplois devraient être préservés au sein de la cinquantaine de magasins qui font l'objet d'une reprise, sur les 95 détenus par le groupe Rapp, propriétaire de Mobilier européen.
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Mulhouse très touché. La chambre commerciale du tribunal de grande instance de Mulhouse a retenu cinq offres dont celles de Nicolas Finck, actuel directeur financier de Mobilier européen, concernant des enseignes Fly, celle de But, principalement pour Atlas et celle de Casalys, société créée par des cadres, pour reprendre des entités Crozatier.
Les 48 magasins exploités en franchise devraient poursuivre leur activité. Ils emploient 1.600 personnes. Seule une cinquantaine d'emplois devraient en revanche subsister au siège mulhousien où travaillent 300 personnes.
Comment en est-on arrivé là ? Numéro quatre de la vente de meubles en France, avec un chiffre d'affaires de 744 millions d'euros en 2013, Mobilier européen avait obtenu en juin dernier le bénéfice d'une procédure de sauvegarde. Victime de la baisse du marché de l'ameublement et de la concurrence acharnée entre les grandes enseignes, il en avait demandé en septembre la conversion en redressement judiciaire.
Le groupe a provisionné 20 millions d'euros pour financer le plan social tandis que l'Etat doit verser 2.000 euros par salarié licencié pour l'aide au reclassement professionnel. Plombé par la baisse du pouvoir d'achat, de la construction de logements et du marché immobilier, le marché du meuble était en baisse de 2,5% au premier semestre 2014, après un recul de 2,9% en 2013 et de 3% en 2012, selon l'Institut de prospective et d'études de l'ameublement (Ipea).