Alors que trois syndicats de restaurateurs menacent de bloquer l’accord conclu dans la nuit de lundi à mardi avec le patronat, le Secrétaire d’Etat au commerce a appelé "à rester zen" mardi sur Europe 1. "Pour que le droit d’opposition des syndicats soit valable, il doit être écrit et les pouvoirs publics saisis", a souligné Hervé Novelli, ajoutant, "il ne faut pas anticiper un éventuel échec".
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Pour l’instant, seuls la CGT et FO ont annoncé qu'elles allaient s'opposer juridiquement à l'accord salarial. De son côté, la CFTC se laisse la nuit pour réfléchir à une telle action. Mais si elle décide de faire jouer son droit d’opposition, l’accord serait alors caduc car le nombre de syndicats signataires ne serait plus majoritaire. Une hypothèse qui n’ébranle pas Hervé Novelli : "Laissons la CFTC réfléchir et assumer son choix, je suis confiant dans la responsabilité syndicale". La CFDT et la CGT ont de leur côté ont paraphé l'accord.
Hervé Novelli est donc serein et va même jusqu’à qualifier cet accord d’"historique". Grâce à ce texte, "jamais un salaire minimum de branche sera inférieur au smic", affirme t-il, ajoutant, "une prime TVA et la création d’une mutuelle" sont prévus dans le cadre de cet accord. En tout, "c’est un milliard d’euros qui est mis sur la table pour 600.000 salariés", insiste-t-il.
Une enveloppe alléchante qui suscite cependant des réticences. Le contrat d’avenir signé avec les restaurateurs le 28 avril dernier par les principaux syndicats de la profession, Christine Largarde et Hervé Novelli est en effet prévu pour trois ans. Les syndicats demandant que ces mesures soient pérennisées.
Autre rendez-vous prévu avec le comité de suivi de la baisse de la TVA et Hervé Novelli, le 15 décembre prochain. Avec en toile de fond : la menace d’un retour à une TVA de 19,6% faute de gestes significatifs des restaurateurs. Depuis la mise en place de la TVA à 5,5% le 1er juillet dernier, seul un restaurant sur deux a joué le jeu, baissant souvent les prix de 1,5% au lieu des 3% escomptés.