Le ministère du Redressement productif étudierait la nationalisation de l'usine Rio Tinto d'aluminium de Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie), menacée de fermeture, affirme Le Monde dans son édition de jeudi, 10 jours après la décision du gouvernement de ne pas aller dans cette direction pour le site de Florange.
Le choix de ne pas nationaliser le site d'ArcelorMittal, fait par Matignon, a mis au jour des divergences entre le Premier ministre et le ministre Arnaud Montebourg, partisan de la nationalisation. Le Canard Enchaîné a révélé mardi l'existence d'une note des services juridiques de Bercy validant la faisabilité d'une nationalisation.
Le cabinet du ministre "utiliserait à nouveau cette 'arme de dissuasion massive' dans les négociations qu'il mène actuellement avec l'anglo-australien Rio Tinto (...) pour l'obliger à céder dans des conditions acceptables" cette usine, écrit le quotidien. Depuis plusieurs mois, Rio Tinto Alcan (RTA) négocie un nouveau contrat d'électricité avec EDF pour l'alimentation de son usine savoyarde, le contrat actuel arrivant à échéance au printemps 2014.
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La fabrication d'aluminium est particulièrement consommatrice d'électricité et le groupe anglo-canadien a menacé de fermer l'usine s'il n'obtenait pas un prix satisfaisant et ne trouvait pas de repreneur.