Comme prévu, Numéricable et Bouygues ont candidaté pour reprendre leur concurrent sur les réseaux téléphoniques.
Deux offres déposées. Les candidats au rachat de SFR, dont Vivendi souhaite se séparer pour se recentrer sur les médias, avaient jusqu'à 20h mercredi pour présenter leurs offres de reprise.Vivendi a finalement annoncé mercredi soir avoir reçu deux offres pour le rachat de sa filiale télécoms SFR émanant de la holding Altice, maison mère du câblo-opérateur Numericable, et du groupe Bouygues, sans avancer de montant. "Le Conseil de surveillance de Vivendi sera saisi pour étudier ces offres", précise le groupe dans un communiqué. "Il évaluera toutes les options qui s'offrent à lui quant à l'avenir de sa filiale et du groupe, dans le meilleur intérêt des salariés et des actionnaires", ajoute-t-il.
La décision que prendra Vivendi de céder ou non tout ou partie de sa filiale, devra recueillir un feu vert de l'Autorité de la concurrence.
Que contiennent ces offres ? Numericable lorgne depuis deux ans sur SFR et sa maison mère Altice a renouvelé la semaine dernière son intérêt à un tel rachat. Altice est prêt à offrir 11 milliards d'euros en numéraire à Vivendi, selon un scénario dévoilé par Le Figaro mardi. Mais Bouygues Telecom voit d'un mauvais oeil ce mariage qui le laisserait isolé. Toujours selon Le Figaro, Bouygues devrait offrir à Vivendi une valorisation supérieure aux 15 milliards d'euros avancés par Numericable.
Le gouvernement guette...Même le choix de Vivendi ne sera pas soumis à l'exécutif, le gouvernement s'est immiscé mercredi dans le dossier, en soulignant la nécessité de préserver l'emploi. "Il n'y a pas de candidat privilégié", mais le gouvernement "s'appuiera avant tout sur trois critères: surtout l'emploi évidemment, celui de la capacité à investir dans l'outil industriel et puis celui de la qualité du service qui pourra être fourni aux consommateurs", a déclaré la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem. Même son de cloche à Bercy: "concernant les éventuelles opérations de concentration, le gouvernement est vigilant et a pour seule préoccupation l'emploi et l'investissement".
Ces derniers jours, le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg a rencontré Numericable et Bouygues Telecom, ainsi que la direction de Free, muette sur ses intentions, et Orange, l'opérateur historique et numéro un du marché.
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