"Bonne année"... 2014 devrait être une année difficile pour la SNCF, avec notamment une poursuite de la baisse de rentabilité de sa principale activité, le TGV, et le transporteur devrait supprimer 1.432 postes l'an prochain, par le non-remplacement de départs en retraite, affirme dimanche le journal Les Echos.
Une coupe dans 1% des effectifs. Conséquence de ces baisses de rentabilité, l'établissement public "devrait supprimer l'an prochain 1.432 postes, soit environ 1% des effectifs, par le biais de départs en retraite non remplacés", indique les Echos. Cette réduction des effectifs devrait toucher particulièrement Fret SNCF, ainsi que les fonctions commerciales dans la vente de billets. Par ailleurs, les Echos avait révélé samedi que Ouigo, la filiale à bas coûts de la SNCF, présente, quelques mois après son lancement, un taux d'occupation de 60%, soit un bilan pour l'instant en deçà des objectifs que s'était fixés l'opérateur ferroviaire.
Le low cost ne roule pas assez vite. Selon un document obtenu par le quotidien et qui a été présenté début décembre aux syndicats, le taux d'occupation des rames de TGV Ouigo serait notamment "sous les objectifs nécessaires pour assurer sa rentabilité". Malgré le succès commercial qu'elle remporte - plus d'un million de voyageurs moins d'un an après son lancement - la filiale low-cost de la SNCF ne remplirait pas non plus son objectif de chiffre d'affaires "car la recette unitaire serait plus basse que prévue du fait de ventes de billets à bas prix supérieures aux prévisions initiales", indique le Figaro sur son site internet dimanche. Selon les syndicats, 53% des voyageurs Ouigo seraient en fait des utilisateurs du TGV classique alors même que l'objectif de ces nouveaux trains étaient d'attirer de nouveaux utilisateurs, comme les familles et les groupes par exemple.Lancé en février, Ouigo propose, au départ de Marne-La-Vallée, des trains à des prix compris entre 10 et 85 euros le billet.La SNCF continue malgré tout de croire au modèle low-cost puisque son PDG, Guillaume Pépy, a déclaré vendredi avoir pour objectif de proposer "d'ici trois à cinq ans" un billet sur trois à moins de trente euros.d