Pepy, cinq ans de plus. Le mandat de Guillaume Pepy à la tête de la SNCF arrivait officiellement à terme dimanche. Comme prévu, le gouvernement a décidé de reconduire l’homme d’affaires à la tête de la l’entreprise publique. L’information, révélée par le Journal du Dimanche, a été confirmé par les services du ministre délégué aux transports, Frédéric Cuvillier. "Il est exact que le gouvernement renomme Guillaume Pepy au conseil d'administration et propose qu'il refasse cinq ans comme président, afin qu'il mette en oeuvre la réforme ferroviaire du gouvernement", a déclaré une porte-parole.
Un chantier : la réforme ferroviaire. Frédéric Cuvillier a lui-même confirmé sur Twitter l’information, en fixant l’objectif prioritaire à Guillaume Pepy : "réussir la réforme scolaire".
Je confirme au #JDD, que je reconduis G.PEPY à la tête de la #SNCF avec une nouvelle feuille de route : réussir la réforme ferroviaire.— Frédéric Cuvillier (@fcuvillier) 24 février 2013Guillaume Pepy avait lui-même ardemment milité pour la réforme du système ferroviaire, vaste chantier lancé par le gouvernement à l'automne dernier et qui vise à unifier au sein d'un même pôle public la SNCF et les entités gestionnaires de l'infrastructure ferroviaire. "J'ai besoin de la mobilisation de tous les acteurs, ceux de la SNCF et ceux de Réseaux ferrés de France", a affirmé le ministre des Transports au JDD. "Le ferroviaire français porte une dette de 32 milliards d'euros. On ne peut pas gérer l'opérateur sans s'occuper des rails", a-t-il ajouté.
Un bon bilan. Guillaume Pepy, 54 ans, est entré en 1988 à la SNCF et dirige la société depuis 2007. La SNCF a triplé son bénéfice net l'an dernier, tout en réduisant son endettement de près d'un milliard d'euros, pour un chiffre d'affaires de 33,8 milliards (+3% sur un an). En attendant la reconduction officielle de son mandat, Guillaume Pepy va "assurer automatiquement à partir d'aujourd'hui son propre intérim", a expliqué la porte-parole du ministère des Transports.