La direction de la SNCF a rencontré vendredi des représentants des associations d'usagers pour tenter de mettre fin à la polémique grandissante sur les lignes de TGV dont le service est défaillant.
L’entreprise a promis des dédommagements financiers et son président, Guillaume Pepy, a dévoilé jeudi un plan d'urgence pour ses douze lignes les plus "malades" jugé incomplet par le collectif. Mais cette première conciliation n’a pas mis fin au mécontentement, puisque seuls les usagers des lignes TGV ont été entendus. La résistance s’organise donc aussi côté TER.
Les usagers TER ne veulent pas être oubliés
L'association d'usagers Avuc, l'un des fers de lance du mouvement de mécontentement contre la dégradation du service SNCF, a appelé vendredi à une grève nationale de présentation des billets dans les TER. Selon l'association, les réseaux régionaux sont oubliés dans le plan d'amélioration annoncé par la compagnie.
"Nous lançons un mot d'ordre de grève de présentation des titres de transport à partir de lundi sur l'ensemble du réseau TER de l'Hexagone", à l'instar de ce qui se fait déjà sur certaines lignes TGV, a annoncé un porte-parole, Willy Colin. "Toutes les discussions se focalisent sur le réseau TGV, les TER sont oubliés alors que les problèmes sont tout aussi préoccupants", a-t-il ajouté.
“Il y a un niveau d’irresponsabilité et une non prise de conscience de la SNCF qui devient critique. C’est un immobilisme, une négligence et une incurie chronique“, dénonce Jean-François Terrasson, l’un des membres des usagers en colère de la ligne Paris-Chartres.
Une première victoire sur la ligne Paris-Chartres
Les usagers de la ligne Paris Chartres ont réussi à obtenir un dédommagement de 30% sur leur abonnement. “On a tout simplement tapé sur la région Centre, qui reste l’autorité organisatrice des transports, qui, elle, s’est empressée tout simplement de dire à la SNCF de faire un geste commercial pour ne pas continuer à s’attirer nos foudres“, a confirmé leur porte-parole, Jean-Roger Conda, lundi sur Europe 1.
Mais leur combat n’en est qu’au commencement. Cette indemnité n’est qu’une reconnaissance des difficultés que les usagers en colère vivent au quotidien. Ils attendent désormais un service régulier, avec des trains qui arrivent à l’heure. Un autre problème persiste au niveau des dédommagements, puisque la SNCF et les régions se renvoient la balle.