La SNCF a enregistré une forte hausse de son résultat net semestriel, essentiellement liée à une revalorisation d'actifs, alors que la compagnie fait face à une dégradation de son activité.
La compagnie publique enregistre un bénéfice net de 865 millions d'euros, contre 253 millions publiés au premier semestre 2012, en raison notamment d'une revalorisation exceptionnelle d'actifs, qui pèse pour 546 millions d'euros au sein du résultat net. La marge opérationnelle, indicateur privilégié par le groupe, est stable, à 1,3 milliard d'euros comme l'an dernier. Le chiffre d'affaires est lui en légère baisse (-4,8%), à 16 milliards d'euros contre 16,8 milliards publiés l'an dernier.
La SNCF avait anticipé dès le début d'année une dégradation de son activité. "On savait que la situation était très dure : c'est le premier trimestre où nous sommes en décroissance depuis 2009", a déclaré à l'AFP un porte-parole financier de la SNCF. "Nous arrivons à stabiliser notre situation car nous avons des actions très volontaristes sur les coûts. Chaque branche voit sa marge opérationnelle progresser, en dehors de SNCF Voyages, qui subit l'augmentation des péages", acquittés au gestionnaire des rails, Réseau ferré de France (RFF).
La compagnie est confrontée à une baisse généralisée du trafic voyageurs et de marchandises. SNCF Proximités (transports du quotidien) subit notamment le recul de la fréquentation des TER, Transiliens, et Intercités. La chute du trafic frappe également SNCF Voyages (TGV) et SNCF Geodis (transports de marchandises). "La récession économique est en train d'interrompre la dynamique des transports du quotidien, alors que ces activités ont toujours connu des croissances importantes", a indiqué ce porte-parole. La résistance du groupe s'explique par l'activité exceptionnelle de la branche SNCF Infra (+3,1% de chiffre d'affaires), portée par le programme de travaux sur le réseau qu'elle facture au gestionnaire Réseau Ferré de France (RFF).