Le calme avant la tempête. Mais le calme, aussi bien que la tempête, devraient coûter cher à l'économie américaine. Alors qu'une partie de la côte Est américaine se barricade à l'approche de l'ouragan Sandy, l'activité économique est forcée de ralentir. Le point sur les secteurs déjà affectés.
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Le secteur financier paralysé. Wall Street, située dans le sud de Manhattan, reste fermée lundi et mardi pour assurer la "sécurité du personnel". Les échanges électroniques qui devaient être maintenus sont finalement également interrompus. C'est la première fois depuis le 11 septembre 2001 que la Bourse de New York ferme pour des raisons de sécurité, et il faut remonter à 1985 pour que la fermeture soit liée aux conditions météorologiques. Une semaine importante se prépare néanmoins : la publication des résultats trimestriels se poursuit et, surtout, les chiffres mensuels du chômage attendus vendredi seront observés de très près à une semaine de l'élection présidentielle. Plusieurs sociétés reportent d'ailleurs la publication de leurs résultats de quelques jours, comme le géant pharmaceutique Pfizer et l'agence de presse Thomson Reuters.
De nombreuses banques et sociétés de courtage ont également dû fermer leurs bureaux situés en zone inondable, et demandent à leurs employés de travailler depuis chez eux.
Les transports à l'arrêt. Quelque 10.700 vols, domestiques et internationaux, ont déjà été annulés, et le nombre devrait augmenter demain. Les métros, les bus et les trains ont également été fermés à New York, Philadelphie et à Washington.
Des coupures d'électricité. 30.000 foyers sont déjà privés d'électricité. D'après une étude de l'université Johns Hopkins, entre 8 et 10 millions de personnes devraient être concernées dans les prochains jours.
Atlantic City sous l'eau. Les célèbres casinos de la ville d'Atlantic City, à un peu moins de 200 km au sud de New York, sont fermés depuis dimanche après-midi. La ville, déjà inondée, s'attend au pire. "Il semble que ce sera pire que la tempête de 1962, qui était monumentale", estime Willie Glass, responsable de la sécurité publique de la ville, cité par Marketwatch.
Les assureurs inquiets. Plus gros et plus puissant, l'ouragan Sandy devrait faire plus de dégâts qu'Irene, qui a frappé la côte Est l'année dernière, laissant sur son passage 47 morts et 10 milliards de dollars de dégâts. Alors, même si Sandy n'est pas encore arrivé, les assureurs s'inquiètent déjà du coût de la catastrophe. "Si Sandy touche les métropoles géantes, il faut s'attendre à d'importants dommages, qui seront non seulement composés de dommages matériels mais aussi d'interruptions d'activité", indiquent les analystes de la Banque cantonale de Zurich (ZKB). D'après la société spécialisée Eqeca, Sandy pourrait causer 10 à 20 milliards de dollars de dégâts et 5 à 10 milliards de pertes pour les assureurs.