Les personnes qui, pour des raisons pécuniaires, ont du mal à se chauffer souffrent plus fréquemment que le reste de la population de problèmes de santé chroniques et sont plus sensibles aux pathologies hivernales, selon une étude dévoilée jeudi par la Fondation Abbé Pierre. Sont définis comme se trouvant en situation de précarité énergétique, les personnes confrontées à des factures d'énergies trop importantes pour leur budget, et qui peuvent se retrouver en situation d'impayés, de coupures d'énergie ou dans l'impossibilité en hiver d'atteindre une température de confort.
En comparant un groupe de personnes exposées à la précarité énergétique et un groupe non exposé, des différences de santé ont été constatées, a mis en avant l'étude, menée par le CREAI-ORS (Centre Régional pour l'Enfance et l'Adolescence Inadaptées -Observatoire de la Santé) de Languedoc-Roussillon sur des populations de l'est de l'Hérault et de la région de Douai. Au total, 362 logements et 750 personnes ont participé à l'enquête.