Le ministre du Travail, Michel Sapin, s'est montré mercredi prudent sur l'opportunité de fusionner la CSG et l'impôt sur le revenu, estimant que cela "risquerait d'avoir un inconvénient" celui de "taper le cadre moyen, le cadre moyen supérieur".
Alors que douze députés ont publié une lettre ouverte au président François Hollande pour lui demander de "mettre en oeuvre la grande réforme redistributive", M. Sapin a répliqué, lors de "Questions d'Info" LCP/FranceInfo/LeMonde/AFP: "l'engagement du président de la République, et c'est tenu, (...) c'est que les revenus du capital soient imposés comme les revenus du travail".
Pour lui, là est "la phase la plus importante de la fusion". "Après, a-t-il dit, on est dans une phase dont le président de la République a dit qu'elle serait ultérieure". "Elle ne mettrait pas beaucoup plus de justice fiscale, elle mettrait une forme de cohérence, de simplicité, de lisibilité, pas forcément beaucoup plus de justice fiscale", a-t-il développé.
Mais, a prévenu M. Sapin, celle-ci "risquerait d'avoir un inconvénient, c'est que cette réforme taperait le cadre moyen, le cadre moyen supérieur". Or, aux yeux du ministre du Travail, il "faut faire attention parce que nous avons besoin de tout le monde. Nous avons besoin de l'ouvrier et de l'employé, mais la France a besoin aussi de ses techniciens, de ses cadres, de ses cadres supérieurs et de ses ingénieurs".