"L’échec de la Grèce serait l’échec de toute l’Europe". Nicolas Sarkozy s’est engagé vendredi à "accélérer" la mise en œuvre du plan de sauvetage de la zone euro. Au Premier ministre grec, George Papandréou, invité à Élysée, il a précisé que le respect des promesses d’amélioration de la situation financière dans le pays serait vérifié "pas à pas".
"Il n’est pas possible de laisser tomber la Grèce pour des raisons économiques et pour des raisons morales", a affirmé Nicolas Sarkozy. George Papandréou, lui, a répété une nouvelle fois que son pays était "déterminé à faire les changements nécessaires".
Réunion à Berlin à venir
Et pour tenter d’accélérer le mouvement, Nicolas Sarkozy a annoncé qu’il se rendrait, "dans les prochains jours", en Allemagne. Le pays vient de donner son feu vert au renforcement du fonds de secours de la zone euro.
"Avec Mme Merkel nous discuterons des voies et des moyens pour accélérer l'intégration économique de la zone euro et mettre en place le plus rapidement possible" le plan de sauvetage de la Grèce, décidé le 21 juillet dernier, a déclaré Nicolas Sarkozy, pour qui "il ne peut y avoir entre la France et l’Allemagne qu’une parfaite identité de vue".
Un plan déjà caduc ?
Trois pays doivent malgré tout encore valider le plan de sauvetage de la Grèce et l’incertitude plane sur la réponse que fera le Parlement slovaque, qui votera le 25 octobre. Et le plan n’est pas encore adopté que certains disent déjà qu’il ne suffira pas.
Car tout dépendra de la "troïka", le groupe d’experts internationaux de l’Union européenne, de la Banque centrale européenne et du Fonds monétaire international qui doit rendre son rapport d’ici deux à trois semaines. Son avis sur les réformes engagées par la Grèce déterminera si les besoins de financements de la Grèce sont plus importants que prévu. Si c’est le cas, l’accord du 21 juillet ne sera pas suffisant. Et une nouvelle crise ouverte menacera l'Europe.