REORGANISATION - Le groupe est en perte de compétitivité face à ses concurrents internationaux, pénalisé par la force de l'euro.
Inquiétude chez Schneider Electric. Le groupe va présenter en juin un projet de réorganisation de certains sites industriels en France, dont le syndicat Force ouvrière craint qu'il se traduise par des fermetures d'unités de production et logistique, et par 200 suppressions d'emplois. Le numéro un mondial des équipements électriques basse et moyenne tension a confirmé mardi étudier des mesures visant à donner une taille critique et une plus grande spécialisation à ses sites de fabrication de produits pour la basse tension et les automatismes industriels.
L'euro fort pénalise le groupe. "L'objectif est de protéger la compétitivité industrielle du groupe (...) et de réduire l'exposition de Schneider Electric aux effets de changes monétaires", a expliqué un porte-parole. "La direction de Schneider Electric a convenu de se réunir avec les partenaires sociaux courant juin pour préciser les pistes envisagées", a-t-il précisé. Le chiffre d'affaires de Schneider Electric, qui emploie environ 160.000 personnes dans le monde, dont 12% en France, a été pénalisé au premier trimestre par la hausse de l'euro face à de nombreuses devises émergentes. Schneider estime que cet impact devrait encore être de 900 millions à un milliard d'euros cette année, après un effet devises négatif de 879 millions en 2013.
Les syndicats inquiets pour les emplois. Lilian Aube, représentant FO chez Schneider, craint que le regroupement de certains de la trentaine de sites que compte l'activité en France n'entraîne la fermeture de certaines implantations. "On nous a dit que les fonctions tertiaires et commerciales ne seraient pas concernées, mais ce sera peut-être l'étape suivante", a-t-il ajouté, rappelant que l'activité moyenne tension du groupe a pour sa part déjà fait l'objet d'une restructuration après le rachat par Schneider de la branche distribution d'Areva en 2010.
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