La présidente PS de la Région Poitou-Charentes, Ségolène Royal, a estimé mardi sur France Bleu Poitou, que "toutes les interventions" pour sauver la compagnie de ferries en liquidation SeaFrance avaient eu lieu "très tardivement".
"Depuis 2009 (...), la cour des comptes avait tiré la sonnette d'alarme (...) Que fallait-il faire? L'Etat aurait dû exiger la clarification des relations (entre la SNCF et SeaFrance), être présent sur ce dossier et bien évidemment, si, il y a trois ans, la Région avait eu la possibilité de rentrer au capital, c'est une solution qui aurait pu se jouer", a-t-elle estimé.
"Toutes les interventions ont eu lieu très tardivement", a-t-elle déploré, témoignant de sa "solidarité" à tous les salariés de la compagnie, mise en liquidation définitive lundi par le tribunal de commerce de Paris. Selon elle, "la Scop était possible si le travail avait été fait il y a un an ou deux, en appui sur l'Etat qui aurait pu rentrer au capital de cette entreprise en y entraînant la Région".
"Chaque fois qu'une entreprise est en difficulté, on peut faire une expertise, pour savoir, rapidement, si une reprises en Scop est possible ou non", a-t-elle ajouté, insistant sur "l'importance de la filière des transports, "non seulement pour une région mais pour un pays tout entier. L'Etat doit être très vigilant sur la question des transports".