Objectif : écarter le spectre d'un défaut de paiement dans la zone euro. Alors que la troïka - Commission, BCE, FMI - est de retour pour donner des conseils à la Grèce, les Européens réfléchissent à renforcer le fonds de soutien européen FESF.
Renforcer le FESF
Les Européens songent à doter le fonds de soutien européen FESF d'instruments supplémentaires, au-delà de ceux décidés en juillet, pour lui donner "plus de force", a déclaré le commissaire européen Olli Rehn, dans un entretien au quotidien allemand Die Welt paru lundi.
Le FESF, créé au printemps 2010 pour venir en aide aux pays de la zone euro en difficulté, a déjà vu son enveloppe gonflée et ses attributions élargies en juillet dernier. Ces dernières mesures, prises par les dirigeants européens, sont en train d'être approuvées par les pays de la zone euro. Le Bundestag allemand doit ainsi voter jeudi l'adoption de l'élargissement du fonds.
Mais la crise de la dette qui secoue la région s'est encore aggravée depuis l'été, rendant nécessaire un FESF aux reins encore plus solides. Parmi les idées évoquées, par exemple, des prêts garantis par le FESF aux investisseurs qui achèteraient de la dette des pays en difficulté.
Réduire la dette Grèce à tout prix
La Grèce a de son côté promis de réduire son déficit budgétaire. "Nous sommes prêts à prendre les initiatives nécessaires quel que soit le coût politique", a martelé dimanche le ministre des Finances Evangélos Vénizélos. Avec la poursuite de la récession dans le pays, "nous réagirons en introduisant des mesures supplémentaires", a-t-il dit. "Ce qui est important pour nous est de casser le cercle vicieux."
Après un séjour avorté début septembre face aux atermoiements grecs, des représentants de la Commission et la Banque centrale européennes et du Fonds monétaire international doivent revenir cette semaine à Athènes pour réaliser un audit fiscal, afin de déterminer si le pays peut échapper au défaut de paiement. Mais aucune date n'a encore été fixée, a indiqué lundi le porte-parole d'Olli Rehn. L'enjeu en est le déblocage en octobre - vital pour la Grèce - de la sixième tranche de huit milliards d'euros du prêt consenti en mai 2010 par la zone euro et le FMI.