Semaine importante pour la zone euro

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avec AFP , modifié à
Plusieurs réunions, dont une rencontre Sarkozy-Merkel, sont prévues. Objectif : sauver la Grèce.

Les ministres des Finances de la zone euro se réunissent à 17 heures lundi à Luxembourg pour avancer sur le dossier de la crise grecque. Ils seront imités mardi matin par ceux de l'Union européenne. Avant une rencontre au sommet entre le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel, dimanche, à Berlin.

Toutes ces discussions devraient tourner autour du parachèvement du deuxième plan d'aide promis à la Grèce le 21 juillet, d'un montant total de près de 160 milliards d'euros. Cette nouvelle aide est retardée en raison des réticences de quelques pays. 

La Finlande et la Slovaquie prudentes

A ce jour, 14 pays sur 17 ont approuvé les modifications, dont l'Allemagne, jeudi dernier. Parmi les trois manquants figure la Slovaquie. Elle n'a pas encore ratifié une mesure phare : le renforcement des outils du Fonds de secours européen (FESF). Par ailleurs, le gouvernement slovaque pourrait contrecarrer les ambitions affichées par la zone euro en ne se prononçant qu'après le sommet européen de mi-octobre.

Autre sujet qui devrait être abordé lors de la réunion de lundi : les garanties exigées par la Finlande en échange de nouveaux prêts à la Grèce. La Finlande souhaite des garanties de la Grèce pour ne pas perdre la totalité de l'aide versée si le pays venait à faire défaut. Pour Berlin, "une solution est proche" sur ce point.

La Grèce manquera les objectifs fixés

En Grèce, les représentants des créanciers internationaux du pays (UE, BCE et FMI) ont examiné vendredi l'avancement des mesures de libéralisation des transports et de compression du service public. "Je crois que nous avons mis au clair un certain nombre de choses (...) nous avons couvert tous les sujets principaux", a déclaré lundi le vice-ministre des Finances, Pantelis Oikonomou.

En multipliant les concessions, Athènes espère obtenir le versement courant octobre de 8 milliards d'euros de prêts promis dans le cadre de son premier plan de sauvetage. Sans cet argent, la faillite de la Grèce pourrait intervenir dans les semaines qui viennent.

Pourtant, la Grèce manquera les objectifs de déficit qui lui ont été assignés par ses bailleurs de fonds internationaux pour cette année et la suivante. Selon les chiffres publiés dimanche, le déficit public sera ramené cette année à 8,5% du PIB contre 10,5% en 2010. Un chiffre qui reste supérieur à l'objectif de 7,4% fixé initialement en juin, mais en sensible amélioration par rapport aux récentes projections de la troïka. Une annonce qui a ravivé les craintes de faillite du pays sur les places boursières.