L'INFO. Le Smic augmentera de 0,3%, soit trois centimes l'heure, au 1er janvier, et ses critères vont être revus pour "garantir le pouvoir d'achat" de ses bénéficiaires, a annoncé lundi le ministère du Travail. Le salaire minimum s'élevera donc à 9,43 euros, soit 1.430,22 euros bruts mensuels pour 35 heures. Cette revalorisation correspond à la stricte augmentation légale, compte tenu de l'inflation. Il n'y a donc pas eu de nouveau coup de pouce. "Il y a des règles, qui s'appliquent de manière automatique, le salaire minimum sera revalorisé en fonction des critères", avait déjà indiqué dimanche Michel Sapin, ministre du Travail, invité du Grand Rendez-vous Europe 1- i>Télé/Le Parisien-Aujourd'hui en France.
>> À lire : calcul du Smic, vers un (mini) toilettage en faveur des plus modestes
L'explication. Pendant la campagne, François Hollande avait promis qu'il donnerait un coup de pouce au salaire minimum, c'est-à-dire une hausse plus importante que celle légalement prévue. Or ce "coup de pouce a été accordé au mois de juillet" (+2%, dont +1,4% au titre de l'inflation et 0,6% de bonus), rappelle Michel Sapin. Et une trop grande hausse risque de pénaliser les entreprises, selon plusieurs experts.
>> À lire : Smic, hausse de 2%, coup de pouce de 0,6
Nouvelle déception. "Ce n'est pas une bonne nouvelle. Il faudrait enfin aider les salariés", a réagi sur Europe1 Paul Fourier, représentant CGT à la Commission nationale de la négociation collective du Smic. "En temps de crise, il faut augmenter les salaires et relancer la consommation", insiste le syndicaliste.
Pour notre chroniqueur Axel de Tarlé au contraire, le gouvernement a raison de limiter la hausse. "C'est au patron d'augmenter les salaires. Le Smic doit être la voiture-balai, pas la norme. Or il y a déjà trop de monde au Smic, 11% des Français", expliquait-il lundi.
>> À lire : Smic, la hausse qui n'enthousiasme pas
La patronne du Medef, Laurence Parisot, a de son côté estimé dimanche que ce n'était "ni une bonne, ni une mauvaise nouvelle".