Une heure d'entretien… pour rien, ou pas grand-chose. François Hollande a reçu mardi après-midi Lakshmi Mittal, le patron du groupe numéro un de l'acier ArcelorMittal. A la sortie, un court communiqué.
Au menu des discussions : Florange, bien sûr, le site mosellan que le groupe veut partiellement céder. Dans un bras de fer musclé, le gouvernement a tenté de persuader ArcelorMittal de vendre l'ensemble du site à nouveau repreneur pour conserver les 650 emplois menacés. Le ton était monté ces derniers jours, alors que le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg avait déclaré "ne plus vouloir de Mittal en France". En réaction, la famille Mittal avait rappelé qu'elle employait 20.000 personnes en France...
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Poursuivre les discussions jusqu'à samedi. Le président de la République n'a pas obtenu mieux mardi. A la sortie de leur entrevue : un communiqué laconique du chef de l'Etat qui demande "que les discussions se poursuivent entre l'Etat et l'entreprise jusqu'au terme du délai qui avait été convenu pour trouver un éventuel repreneur". C'est-à-dire jusqu'à samedi.
Et la nationalisation ? Quant à la menace d'une nationalisation temporaire du site, brandie par Arnaud Montebourg, elle a vraisemblablement été remise sur la table par François Hollande mardi. Le président a présenté à Lakshmi Mittal "les différentes options possibles" selon le communiqué de l'Elysée. En vain, visiblement.
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