L'info. Soulagement pour les salariés de Spanghero. L'agrément sanitaire de l'entreprise, suspendu par le ministère de l'Agriculture jeudi dernier le temps que les agents de la Direction de la répression des fraudes (DGCCRF) mènent leurs investigations, a été en partie rétabli lundi. Le rapport d'enquête sanitaire définitif doit être remis vendredi.Spanghero, au cœur du scandale de la viande de cheval vendue comme étant du bœuf, pourra ainsi reprendre ses activités de production de viande hachée, de saucisserie, d'élaboration de plats cuisinés et de découpe de viande.
En revanche, l'entreposage de matière première congelée reste, lui, interdit. Dans cette affaire, c'est en effet le négoce de viande qui est en cause, et non la fabrication par Spanghero de denrées alimentaires.
La DGCCRF poursuit ses investigations. Si l'enquête sanitaire touche à sa fin, celle menée par la répression des fraudes est, elle, loin d'être finie. "Il y a eu tricherie, il y a eu tromperie, il y a eu fraude", rappelait dimanche soir Stéphane Le Foll. Et bien que la direction de l'entreprise clame son innocence, le ministre de l'Agriculture a relevé un "faisceau d'indices graves, précis et concordants mettant en évidence une tromperie économique du consommateur, d'ampleur européenne".
Les salariés reçus lundi soir. Stéphane Le Foll, Benoît Hamon et Guillaume Garot, les ministres de l'Agriculture, de la Consommation et de l'Agroalimentaire, doivent recevoir lundi soir, à partir de 18h30, les représentants des salariés de Spanghero. Une réunion qui doit permettre d'évoquer l'avenir de l'entreprise. Un avenir plus serein, maintenant que les salariés ont repris le travail.