La décision. Laurent Spanghero va pouvoir reprendre la société du même nom, et sauver 90 emplois sur les 230 postes menacés de disparition. Le tribunal de commerce de Carcassonne, dans l'Aude, a retenu vendredi l'offre de reprise de Laurent Spanghero et de ses associés pour le groupe de viande et de produits cuisinés éponyme, menacée de disparition après le scandale des plats contenant de la viande de cheval.
Le tribunal "prend acte de ce que M. Spanghero s'engage à ne pas céder les actifs pendant 5 ans et à garder le personnel repris au moins pendant deux ans" et ajoute que la "prise de possession sera immédiate". Le projet porté par Laurent Spanghero est soutenu par un promoteur immobilier de Narbonne, Jacques Blanc, et une société d'investissement, Investeam. Une autre offre, déposée par les entreprises Delpeyrat et Deveille et soutenue par une partie des salariés, avait été jugée irrecevable par le tribunal le 2 juillet dernier.
Désignée responsable du scandale de la viande de cheval. Laurent Spanghero, 74 ans, ancien rugbyman international, avait co-fondé l'entreprise avant de la vendre en 2009 à la coopérative basque Lur Berri. En février, l'usine avait été désignée comme la principale responsable du scandale européen de la viande de cheval et avait perdu l'essentiel de ses clients. La société, affirmait le gouvernement, revendait en connaissance de cause de la viande chevaline comme viande de boeuf. Cette viande était achetée par des entreprises fabriquant elles-mêmes des plats cuisinés pour de grandes enseignes. Une enquête judiciaire est toujours en cours à Paris.