La légère baisse des inscrits au chômage en catégorie A en mars est le signe d'une "stabilisation du marché de l'emploi depuis le début de l'année", a estimé mardi la ministre de l'Emploi Christine Lagarde, son secrétaire d'Etat Laurent Wauquiez parlant "d'embellie positive".
"Il faut remonter à février 2008 pour avoir un aussi bon chiffre", a commenté le secrétaire d'Etat à l'Emploi Laurent Wauquiez, affirmant néanmoins "rester prudent" car "on aura encore de moins bons mois". La ministre de l'Emploi, Christine Lagarde, utilise la métaphore de la tôle ondulée pour décrire l'évolution attendue des inscriptions au chômage en 2010.
+18.100 en mars
Le nombre d'inscrits au chômage n'ayant aucune activité a légèrement diminué en mars en France métropolitaine (-6.600 à 2,66 millions), mais augmenté en incluant ceux qui ont une activité réduite (+18.100 à 3,89 millions), a annoncé mardi le ministère de l'Emploi. Ces chiffres mensuels mesurent le nombre de personnes qui viennent s'inscrire à Pôle emploi pour demander un travail et bénéficier d'une éventuelle indemnisation, tandis que l'Insee mesure chaque trimestre le nombre de chômeurs, que la personne soit inscrite ou non.
Chez les personnes inscrites dans la première catégorie de demandeurs d'emploi (dite A) , Pôle emploi recense tous ceux qui cherchent tout type de contrat de travail et n'ayant pas du tout travaillé dans le mois. La catégorie A comptait 2.661.300 personnes fin mars en métropole, soit un recul de 0,2% (-6.600 personnes) par rapport à février, selon une note du ministère. L'autre indicateur englobe les catégories A, B et C, qui a atteint 3,891 millions fin mars (+0,5% ou +18.100) en métropole.
Du mieux chez les jeunes
Dans un communiqué, elle a noté "avec satisfaction" comme Laurent Wauquiez "cette baisse du chômage qui confirme la stabilisation du marché de l'emploi depuis le début de l'année. Elle a aussi souligné "la poursuite du repli du chômage des jeunes pour le 5ème mois consécutif, grâce notamment à la relance de l'apprentissage par le gouvernement".
Pour les moins de 25 ans, le mois de mars a fait apparaître une nouvelle baisse consécutive des inscriptions (-1% en catégorie A et -0,5% en catégorie A,B,C), délicate à interpréter car cette tranche d'âge compte une partie de jeunes tentés de ne pas s'inscrire car n'ayant pas droit à une indemnisation.
Inquiétude pour les séniors
Les chiffres de mars donnent deux autres motifs de préoccupation pour les pouvoirs publics. Chez les seniors (personnes de 50 ans ou plus), la hausse des inscriptions au chômage continue (+1,1% par rapport à février en catégorie A et +21,2% sur un an. +1,2% en A, B, C sur un mois). Et le chômage de longue durée s'aggrave avec un nombre de demandeurs d'emploi inscrits depuis un an ou plus en hausse de 2,6% par rapport à février et de 31,4% sur un an (1,374 millions de personnes catégories A, B, C), selon le ministère.