La décision était attendue mais elle a de quoi marquer les esprits. L'agence de notation Standard and Poor's a constaté lundi le défaut de paiement que constitue l'opération d'effacement de la dette publique grecque lancée vendredi. Et a décidé en conséquence d'abaisser la note de la Grèce à "SD", ou "Défaut sélectif".
Standard and Poor's avait prévenu par le passé qu'elle ferait passer la Grèce par cette note sitôt que l'accord mettant en œuvre le renoncement de créances était consenti par les établissements financiers privés sur la dette publique d'Athènes.
Une réévaluation à venir ?
Mais Standard and Poor's n'a pas dit son dernier mot puisque l'agence de notation envisage de relever la note du pays à CCC, note attribuée à des émetteurs de qualité médiocre présentant un vrai risque de non-remboursement, lorsque cette opération aura été intégralement réalisée, probablement vers la mi-mars.
"Je prends note de la décision" de Standard and Poor's, a indiqué le chef de file des ministres des Finances de la zone euro Jean-Claude Juncker, dans un communiqué publié à Luxembourg. Il a ajouté qu'il s'attendait à une "forte participation" des créanciers privés à l'opération lancée vendredi.
Cette opération d'échange, lancée vendredi, doit permettre à la Grèce, si elle réussit, d'obtenir un effacement de dette de 107 milliards d'euros de la part de ses créanciers privés.