Un "plan d'urgence sur les risques psychosociaux" : c’est ce que le ministre du Travail, Xavier Darcos, a présenté vendredi, confirmant une information du journal Les Echos. Cette annonce intervient après la polémique autour de la vague de suicides chez France Télécom, 24 en 20 mois. Jeudi, Renault a indiqué de son côté qu’un ingénieur de 51 ans du Technocentre Guyancourt s’était suicidé à son domicile.
La pression est mise directement sur les grandes entreprises. Celles qui emploient plus de 1.000 personnes, soit 2.500 sociétés en France, doivent conclure des accords sur le stress au travail avec leurs syndicats, avant le 1er février prochain. Il ne s'agit pas seulement d'ouvrir des discussions mais bien d'avoir réalisé un diagnostic et d'avoir rédigé les grandes lignes d'un plan d'action d'ici quatre mois. Car un accord interprofessionnel existe déjà, prévu pour être discuté branche par branche. Transposé dans le droit français à partir de négociations entre partenaires sociaux européens, il n’a été que très rarement appliqué.
Aucune sanction financière n'est envisagée dans l'immédiat. Mais Xavier Darcos a promis de publier sur internet la liste des bons et des mauvais pour mettre une pression supplémentaire. Les syndicats ont regretté que seules les grandes entreprises soient concernées.
44% des actifs français déclarent que leur travail génère un stress "très important" ou "important", selon un sondage réalisé par LH2 pour l'Express. Les principales causes de cette tension : "une charge de travail trop importante", "la pression, les délais auxquels ils sont soumis", "la situation économique et l'avenir de leur entreprise" et "le manque de soutien et d'écoute de la hiérarchie".
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