Le secrétaire d'État aux Transports, Frédéric Cuvillier, a déclaré lundi lors d'une conférence de presse qu'il n'y avait pas eu d'erreur dans les commandes de trains, dont la largeur, supérieure à celle de leurs prédécesseurs, a nécessité de raboter certains quais. "Il n'y a pas eu d'erreur dans les commandes", a-t-il affirmé, lors de la présentation d'un rapport qu'il avait demandé à la SNCF et à Réseau ferré de France (RFF), le gestionnaire du réseau ferroviaire français.
Manque de dialogue. Cela dit, le ministre a noté que la "SNCF et RFF ont reconnu un manque de dialogue évident", avant de plaider une nouvelle fois encore en faveur de la réforme ferroviaire, qui doit être examinée mardi et mercredi en commission du Développement durable à l'Assemblée nationale, avant une première lecture en juin.
L’impact des achats surveillé. Frédéric Cuvillier a également souligné que, désormais, toutes les commandes de trains seraient précédées d'études pour mesurer leur impact sur les voies et les gares, ce qui n'était pas le cas jusqu'à présent. "J'ai souhaité que toutes les commandes de trains soient conditionnées par l'évaluation de l'impact sur l'infrastructure", a-t-il dit. Par ailleurs un "registre national de l'infrastructure" ferroviaire devra être mis en place "au plus vite", et la SNCF doit mettre à disposition "l'ensemble des données et documents" nécessaires. "Le rapport relève quelque chose d'assez curieux (...), RFF n'a pas de registre complet et à jour de l'ensemble de l'infrastructure", a-t-il précisé à ce sujet.
Des adaptations normales. Le secrétaire d'État a ajouté que les trains sont aux normes européennes, mais répondent également aux normes d'accessibilité, permettant à une personne à mobilité réduite de se déplacer de façon indépendante à l'intérieur du train. Ainsi, l'accès aux trains nécessite des travaux sur les quais, afin qu'il n'y ait pas de rupture, en hauteur ou en largeur. "Il n'est pas anormal qu'on adapte l'infrastructure au nouveau matériel", a-t-il commenté.
RFF devra payer. Le coût de ces travaux, a confirmé le secrétaire d'État, sera entièrement à la charge de RFF et n'aura pas d'impact sur la facture des régions, ni sur celle des usagers. "J'en ai eu vent (de ce problème, ndlr) il y a très peu de temps, il y a une quinzaine de jours", a déclaré le secrétaire d'État.
ZOOM - TER trop larges : à qui la faute ?
LES FAITS - Les nouveaux TER sont... trop larges pour les quais
INTERVIEW E1 - TER trop larges : "aucune incidence sur le prix du billet"
REACTION - TER trop larges : "consternant" et "stupide", juge Royal