Tarifs de l’électricité : le dilemme du gouvernement

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Carole Ferry et , modifié à
CONSO - Selon la nouvelle formule de calcul des tarifs de l’électricité, la prochaine hausse sera de 1,6%. Minimum…

Philippe de Ladoucette, président de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), a rendez-vous avec les députés mercredi à 17 heures. Une réunion consacrée aux tarifs de l’électricité, des prix sur lesquels la CRE a une influence directe. Or cette dernière devrait annoncer une bonne nouvelle : alors qu’une hausse de 5% était redoutée et avait été annulée par Ségolène Royal, elle devrait finalement se limiter à 1,6%. Mais quelqu’un devra bien payer l’annulation des hausses précédentes et c’est au gouvernement de trancher.

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Le contexte : les règles ont changé. Le calcul des tarifs de l'électricité, dont la Commission de Régulation de l’Energie est la garante, suivait jusqu’ici une règle simple : les tarifs de l’électricité doivent couvrir les coûts de production d’Edf. Une méthode de calcul qui a changé et devrait s’appliquer dans les prochaines semaines : désormais, ce calcul doit prendre en compte les prix du marché de gros.

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La conséquence : une hausse plus limitée. Ce changement de méthode est actuellement favorable aux clients : puisque les prix de gros sont en ce moment bas, la hausse à venir devrait être limitée. Résultat, alors qu’il était question cet été d’une hausse de 5% (annulée par Ségolène Royal en juin), cette dernière devrait finalement se limiter à 1,6% pour les particuliers. L'augmentation devrait être de 1,5% en 2015 et de 2% en 2016. Une bonne nouvelle sur le papier, sauf qu’il va aussi falloir solder le passé.

Un "détail" à 1,1 milliard d’euros reste à régler. La CRE signale quand même qu'il va falloir trouver le 1,1 milliards d'euros qu'EDF n'a pas récupéré au cours des derniers mois à cause du gouvernement, qui a annulé une précédente hausse. Résultat, EDF n’est pas rentré dans ses frais et attend un rattrapage.

Le gouvernement devra donc faire un choix : soit il ajoute à la future hausse un rattrapage qui risque d’alourdir la facture. Résultat, l’annonce d’une hausse limitée à 1,6%, au lieu des 5% prévues, serait vidée de son sens. En y ajoutant ce 1,1 milliard, la facture des consommateurs bondirait bien plus que de 1,6%.

Autre possibilité : le gouvernement fait un geste politique et agit comme si ce 1,1 milliard d'euros n'existait pas. Mais cette décision aurait des conséquences sur les autres fournisseurs d’électricités qui y perdraient aussi de l’argent sans avoir les reins aussi solides qu’EDF. Ces derniers pourraient alors une nouvelle fois déposer un recours devant le Conseil d’Etat, qui pourrait alors imposer ce rattrapage, comme cela s'est vu à plusieurs reprises ces dernières années. Il y a donc peu de chance qu'on y échappe .

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