Le patron du groupe Tata a reconnu jeudi que le constructeur automobile avait commis des erreurs avec sa Nano, présentée comme la voiture la moins chère du monde, estimant qu'il voulait désormais changer la perception selon laquelle il s'agissait d'une voiture "du pauvre". La Nano, vendue dans sa version de base 140.880 roupies (environ 2.130 euros) n'a pas remporté le succès escompté depuis son lancement en 2009, en raison notamment d'une campagne commerciale peu active et d'une série de problèmes techniques ayant entraîné des feux de moteurs, selon les analystes.
Alors que le groupe s'attendait à des ventes mensuelles de l'ordre de 25.000 unités, elles n'ont jamais atteint ce chiffre, tombant même à 509 voitures vendues en novembre 2010. "Je ne pense pas que la campagne de publicité et le réseau de vente n'étaient pas suffisamment prêts", a déclaré Ratan Tata à la presse au salon automobile de New Delhi, faisant référence aux premiers jours des ventes.
"Je pense que nous avons gâché une première opportunité mais nous n'avons au final pas vu beaucoup de concurrence en terme de prix du véhicule", a-t-il ajouté. "Nous n'avons jamais dit que c'était la voiture du pauvre, c'est une voiture abordable, pour tous les temps, c'est une voiture familiale", a assuré le patron de Tata. Il s'est toutefois déclaré toujours confiant dans le potentiel de la Nano dans un pays de 1,2 milliard d'habitants doté d'une solide classe moyenne.