Pause fiscale… mais avec des exceptions. D'après les Echos de mardi, le gouvernement aurait pour projet de taxer les résidences secondaires des Français. Mais seulement celles situées en "zone tendue". Ces zones, une trentaine en France, se définissent par leur manque de logements et leurs prix élevés. Paris en est l'exemple typique, avec un appartement sur six potentiellement touché par cette nouvelle taxe.
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Surtaxe de 20% de la taxe d'habitation. Les services du secrétaire d'Etat au budget souhaiteraient instaurer une surtaxe de 20% sur la taxe d'habitation, déjà payée par les propriétaires de résidences secondaires. Mais ce seraient les villes elles mêmes qui décideraient ou non de prélever cette surtaxe, qui entrerait en vigueur le 1er janvier prochain.
Pour les caisses des villes. Le but de cette taxe serait d'apporter des financements aux grandes villes, qui reçoivent désormais moins d'argent de l'Etat. L'apport de cette surtaxe est estimé à 150 millions d'euros. Aux yeux du ministère de l'Economie, elle permettrait aussi de remettre sur le marché de la location des logements par définition moins utilisés.
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L'immobilier ? "La bête à abattre". "C'est une nouvelle folie du gouvernement qui vise à taxer l'immobilier", dénonce Jean Perrin, président de l'Union nationale de la propriété immobilière. Il s'offusque : "C'est une erreur car ça va renchérir le coût de l'immobilier et punir des propriétaires qui ont fait un effort d'avoir une résidence secondaire et donc d'investir". "Ensuite, on leur ment, on est en train de dire que c'est pour libérer des logements mais c'est une erreur fondamentale", ajoute-t-il.
Jean Perrin pointe du doigt "la vraie raison" : "donner de l'argent aux collectivités", selon lui. "Mais à ce moment-là, il ne faut pas leur transférer des charges et dire 'on va faire des économies'",explique-t-il. Pour lui, "l'immobilier, c'est la bête à abattre pour le gouvernement".
Une mesure retoquée ? Cette nouvelle taxe a étonné lundi, jusque dans les rangs de la majorité. L'un des responsables de la Commission des finances a même confié à Europe 1 qu'il s'y opposerait.
Les services de Bercy, de leurs côtés, tentent de chercher des idées pour boucler leurs budgets. Cette taxe sur les résidences secondaires pourrait être juste un ballon d'essai, possiblement bientôt retoqué.
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