La SNCF s'est défendue jeudi d'avoir privilégié un groupe américain au détriment de français pour équiper ses contrôleurs d'appareils portables de règlement par carte, après les protestations du FN. La société californienne VeriFone Systems avait fait savoir mercredi qu'elle allait fournir 12.000 appareils à la SNCF, remportant ainsi une grosse commande sur le marché de son rival français Ingenico. Le FN en a profité jeudi matin pour appeler le gouvernement à faire preuve de "patriotisme économique".
La SNCF explique dans un communiqué que c'est en fait une société française, Nomadvance, filiale du groupe Aéroports de Paris (ADP), qui a remporté en février 2011 un appel d'offres européen pour fournir des appareils intégrés de billetterie et de paiement pour équiper les contrôleurs. Elle s'est associée à la filiale française de VeriFone pour fournir un terminal de paiement par carte bancaire, selon le communiqué.
"Tous les opérateurs dédiés de VeriFone sont installés à Aubervilliers (Seine Saint-Denis); tous les ingénieurs dédiés de VeriFone sont basés à Montpellier", indique la SNCF, qui assure que "les emplois de VeriFone France affectés au projet SNCF sont tous basés en France". La compagnie ferroviaire précise encore que six entreprises avaient répondu à son appel d'offres: le japonais Canon, IER (filiale du français Bolloré), le belge Zetes, Nomadvance, PSION (filiale de l'américain Motorola) et l'américain IBM