Les méthodes de Renault dans les discussions avec les syndicats sur un accord de compétitivité s'apparentent à du "chantage patronal", a estimé vendredi le numéro un de la CGT Bernard Thibault qui a critiqué "l'attitude assez passive du gouvernement", actionnaire du constructeur automobile.
"Les discussions, discussions entre guillemets, portent sur ce terrain de chantage: gel des revenus, accroissement des heures de travail, une plus grande flexibilité (...) On est dans le chantage patronal, on est sur un +moins disant social+", "une forme de dumping social", a déclaré Bernard Thibault sur LCI. "Renault a le même type de comportement dans tous les pays européens", a poursuivi le dirigeant syndical, selon qui le deuxième constructeur français met en concurrence ses salariés européens en les comparant entre eux pour faire pression. En Espagne, Renault a conclu un accord de compétitivité fin 2012.