L'activité française repart légèrement à la hausse. La France a affiché au troisième trimestre une croissance de 0,3% par rapport au deuxième, a annoncé vendredi l'Insee. L'institut a en revanche revu en baisse l'évolution du Produit intérieur brut au deuxième trimestre, à -0,1% au lieu de la stagnation annoncée initialement.
Soutenu par la dépense publique et les ménages. Dans le détail, l'économie au troisième trimestre en France a été soutenue par les dépenses de consommation des ménages, qui ont coninué à progresser quoique moins vite qu'au deuxième trimestre (+0,2% contre +0,3%), et surtout par les dépenses de consommation des administrations publiques, qui ont grimpé de 0,8% cet été. L'investissement, public comme privé, a une nouvelle fois reculé (-0,6%).
Plus précisément, l'investissement des entreprises a certes à nouveau fléchi, mais moins fortement que lors des trimestres précédents: -0,1% contre -0,5% au printemps et -0,6% au premier trimestre. Mais l'investissement des ménages, c'est-à-dire essentiellement l'achat de logement, a lui reculé de 1,7% au troisième trimestre, tandis que celui des administrations publiques a baissé de 1,2%, le plus fort recul depuis le début de l'année.
Bon ou mauvais signe ? Ce chiffre dépasse la plupart des prévisions. La Banque de France par exemple n'attendait que 0,2% et la plupart des économistes étaient encore plus pessimistes. Mais surtout, l'acquis de croissance, c'est à dire ce que l'on fera même si la croissance stagne au dernier trimestre, est de 0,4% pour cette année. C'est donc une bonne nouvelle, car c'est la prévision du gouvernement. Le ministre des Finances Michel Sapin a d'ailleurs estimé dans un communiqué que la prévision gouvernementale de 0,4% pour 2014 était "confortée". Cela reste toutefois une croissance "trop faible", reconnaît le ministre, qui l'avoue : "ce n'est pas avec ça que l'on va créer de l'emploi".