L'affaire avait frappé l'opinion publique tant elle était cocasse. En avril dernier, on apprenait que la SCNF avait commandé 340 rames… trop larges pour les gares françaises. Pour pouvoir faire rouler ces nouveaux Trains express régionaux (TER), la SNCF devait entreprendre le rabotage de 1.300 quais de gare. Six mois après, où en est-elle de cette entreprise ?
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Deux tiers des travaux effectués. La SNCF peut se féliciter, les deux tiers des quais concernés ont été transformés. Comment expliquer une telle rapidité ? Elle avait en fait débuté les travaux il y a un an, c'est à dire bien avant que n'éclate la polémique en avril. L'entreprise est donc largement dans les délais. Il lui reste d'ailleurs encore deux ans pour finir le rabotage des quais.
Possible retard dans la réception des nouvelles rames. C'est en effet en 2016 que la SNCF doit recevoir les nouvelles rames, fournies par Alstom et Bombardier. Ces nouveaux TER ont l'avantage pour les particuliers d'accueillir plus de voyageurs et d'être accessibles aux handicapés en fauteuil roulant.
Mais la SNCF pourrait les recevoir avec du retard, les deux constructeurs ayant des problèmes avec leurs fournisseurs. La SNCF demande donc à Alstom et à Bombardier des dédommagements, sous forme de réductions de prix sur les prochaines livraisons.
Une erreur de 50 millions d'euros. Ces travaux de rabotage représentent un coût de 50 millions que la SNCF, en avril, avait minimisé. "Nos quais ont 150 ans d’âge. Ces trains sont des trains neufs. A chaque fois que nous introduisons un nouveau matériel roulant, nous devons modifier les infrastructures”, s'était justifié sur Europe 1 Jacques Rapoport, le patron de Réseau Ferré de France (RFF).
Il avait également expliqué que ces 50 millions étaient prévus dans le budget normal d'investissements de RFF qui est d'un montant total annuel de 2,5 milliards d'euros.
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