"La loi Macron, c'est pas la loi du siècle, c'est la loi du siècle prochain", avait prophétisé avec enthousiasme François Hollande le 5 janvier dernier. Malheureusement pour le président de la République et pour son ministre de l'Economie Emmanuel Macron, dans la sphère politique, tout le monde ne partage pas cet avis. A commencer par plusieurs têtes d'affiches socialistes, qui se sont élevées contre l'extension des ouvertures dominicales de 5 à 12 week-ends par an : parmi eux, Martine Aubry et Gérard Collomb, respectivement maires de Lille et de Lyon, deux des villes concernées par le projet de loi. Préservation du temps libre et de la vie sociale d'un côté, promotion de l'activité économique de l'autre, le débat a aussi animé la vie politique de nos voisins européens.
>> Europe1.fr s'est penché sur les législations adoptées par nos voisins :
L'Europe se divise en trois camps : les législations très strictes qui font obligatoirement du dimanche un jour chômé, les plus modérées qui acceptent le travail le dimanche sous certaines conditions, et les plus libérales qui l'autorisent ouvertement.
• Les pays du Sud de l'Europe
France, Italie, Espagne et Portugal ont tous suivi à peu près le même processus. Historiquement opposés au travail le dimanche (du fait de la tradition catholique mais aussi des luttes syndicales), ces pays ont peu à peu assoupli leurs législations en créant des exceptions.
• La tradition libérale anglo-saxonne
L'Irlande et le Royaume-Uni ont tout deux adopté une législation très libérale où les employés peuvent travailler très facilement le dimanche.
• Les pays germanophones, les plus stricts d'Europe
L'Allemagne et l'Autriche sont les pays qui limitent le plus le travail le dimanche. L'Autriche l'a complètement interdit, l'Allemagne l'a très étroitement contrôlé.