Travaux : des pénalités en cas de malfaçons ?

Selon l'enquête de la CLCV, la moitié des litiges qui opposent clients à artisans du bâtiment concerne des malfaçons.
Selon l'enquête de la CLCV, la moitié des litiges qui opposent clients à artisans du bâtiment concerne des malfaçons. © MAXPPP
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Damien Brunon et Carole Ferry , modifié à
INFO E1 - Pour lutter contre les retards et les malfaçons, une association de consommateurs réclame la mise en place de pénalités.

L’INFO. Acheter un bien et y faire des travaux, le projet peut être enthousiasmant. Il arrive également qu’il tourne au fiasco. Les litiges sont fréquents et les clients se retrouvent souvent démunis face à un professionnel qui ne respecte pas ses engagements. Des assurances sont prévues quand on embauche quelqu’un pour la construction d’une maison. Lorsqu’il s’agît de simples travaux, aucune garantie ne peut être prise. Pourtant, selon l’enquête de l’association de consommateurs CLCV, le plus gros des litiges concerne des malfaçons.

Malfaçons et retards. Parmi les litiges qui opposent les clients aux artisans qu’ils embauchent, un litige sur deux concerne des malfaçons. Une porte qui se ferme mal, de la faïence abîmée ou des fuites dans la toiture, les cas de figure sont infinis. L'autre moitié des conflits concerne les entreprises qui font faillite en plein milieu des travaux ou des retards qui parfois s'éternisent.

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Six mois pour rien. Des travaux qui ne donnent rien, c’est par exemple ce qui est arrivé à David. Avec sa femme et ses deux enfants, il a investi dans une maison de la banlieue parisienne, afin d’y faire des travaux pour y habiter. Problème : alors que les travaux ne devaient durer que six mois, ils ont pris un an. “L’entreprise a commencé à travailler dans la maison. Ils ont tout cassé à l’intérieur, mais jamais ils n’ont attaqué les travaux”, déplore le jeune propriétaire.

Et si le désagrément de voir les travaux s’éterniser ne suffisait pas, il faut ajouter à cela les frais que cela engendre en plus. “C’est un cauchemar parce que les travaux sont à l’arrêt et on a des traites à payer pour la maison, pour les travaux et pour la location d’un appartement puisqu’on ne peut pas habiter dans notre maison. On a aucun moyen d’action et c’est rapidement devenu une souffrance pour toute la famille”, commente David.

Des recours pour les clients. Le jeune propriétaire a fini par trouver une autre entreprise, cette fois sur recommandation, mais la mésaventure lui a tout de même coûté plus de 40.000 euros, sans recours possible. C'est pourquoi la CLCV demande aux pouvoirs publics de réfléchir à la mise en place de garanties pour les clients, comme un assurance obligatoire ou des pénalités de retard quand les travaux ne sont pas terminés a temps.

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