"Il n'y aura pas de moratoire. Je ne suis pas sûr d'ailleurs qu'il faille de mesure générale. Il faut partir du principe que 'l'indu' a été perçu à tort. Même s'il n'y a pas de fraude, il n'y a pas de raison de considérer que pour l'ensemble des chômeurs, dans toutes les situations, il faille effacer cette dette", a réagi vendredi soir sur Europe 1 Jean Bassères, directeur général de Pôle emploi, à la demande des associations de défense des chômeurs au sujet des "trop-perçus".
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Les associations réclament une suspension, par le biais d'un moratoire, des remboursements que doivent effectuer les chômeurs au titre des "trop-perçus". Pôle emploi réclame en effet plus de 300 millions d'euros aux personnes en recherche d'emploi, au titre des "indus", ces sommes versées par erreur aux personnes en recherche d'emploi.
"Ce qu'il faut faire, c'est, légitimement, avoir le remboursement de ces indus. Mais c'est surtout traiter au mieux la situation individuelle des personnes", poursuit Jean Bassères. Et d’enchaîner : "c'est pour cela qu'on insiste beaucoup sur la nécessité de bien faire connaitre aux chômeurs les circuits de décision, puisque nous nous pouvons mettre en place des plans de règlement". "Nous pouvons, avec les partenaires sociaux, également mettre en place des remises de dette. Tout l'objectif de Pole emploi est de traiter le plus finement possible, en fonction de la situation des chômeurs, le problème des indus", assure le directeur de Pôle emploi.