L'accord signé jeudi matin entre les pays membres de l'Union européenne pour mettre en place une supervision bancaire commune est "un saut conceptuel (...) historique", a jugé le ministre de l'Economie Pierre Moscovici, invité sur Europe 1.
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"La crise que nous vivons est d'essence financière. Ce que nous voulons, c'est mettre les mains dans la machine pour prévenir et pour guérir. D'où l'utilité de superviser et contrôler. Ce que nous avons estimé collectivement, c'est que c'était une tâche que la Banque centrale européenne pouvait faire mieux que les autres", a-t-il justifié. "Plus de 85% du secteur bancaire français" sera directement supervisé par la BCE, "mais aussi 82% du secteur bancaire allemand", a précisé le ministre.
L'accord doit être appliqué en 2014, non pas à cause des élections allemandes, a assuré Pierre Moscovici, mais parce que "la Banque centrale européenne découvre un nouveau métier". "Mario Draghi, (...) le président de la BCE : a dit 'il faut un an'", a-t-il ajouté.