Conséquence de l'accident nucléaire de la centrale de Fukushima, l'Union européenne a décidé vendredi d'appliquer des normes plus sévères sur le niveau de radioactivité toléré pour les aliments importés du Japon. Lors d'une réunion à Bruxelles, des experts des 27 pays de l'Union ont approuvé une proposition visant à abaisser le niveau maximum acceptable de présence d'éléments radioactifs (iode, césium 134 et césium 137), a indiqué la Commission européenne dans un communiqué.
"Les nouveaux seuils sont conformes à ceux qui ont été appliqués par les autorités japonaises à la suite de l'accident nucléaire", a-t-elle précisé. Ils s'appliquent aux importations de produits alimentaires, pour les humains comme pour le bétail, en provenance des 12 préfectures du Japon considérées comme à risque. Les produits doivent faire l'objet d'un examen au départ du Japon et de vérifications partielles à leur arrivée en Europe.
Toutefois, à ce jour selon la Commission, les examens menés tant au Japon qu'en Europe n'ont décelé que des niveaux "négligeables" de radioactivité dans les produits importés, très en-dessous des seuils maximum. Jusqu'ici, l'Union avait déjà décidé le 24 mars de renforcer ses contrôles en prenant pour cadre de référence des plafonds de radioactivité fixés en 1987, dans le sillage de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl en 1986, supérieurs à ceux en vigueur au Japon.