>> L'info. Quelques heures plus tôt, ils avaient réussi à trouver des accords sur la Grèce et les banques. Mais les "27" n'ont pas profité de cet élan dans la nuit de jeudi à vendredi pour peaufiner l'approfondissement de leur union économique et monétaire. Ils ont simplement acté dans la nuit de jeudi à vendredi une feuille de route jusqu'aux élections européennes de 2014 et pourraient, par la suite, être amenés à réviser les traités européens.
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Des accords contractuels.... Les Vingt-Sept ont acté le principe de "contrats de compétitivité et de croissance" pouvant être passés entre les Etats de l'UE et les institutions européennes. Par ce biais, les Etats s'engageront à des réformes structurelles en échange d'incitations financières. L'objectif est d'améliorer, à travers ces contrats, la coordination des politiques économiques.
"Nous parlons d'un soutien lié à des améliorations de compétitivité. Nous parlons d'un budget très limité, pas un nombre de milliards à trois chiffres, plutôt 10, 15 ou 20 milliards d'euros", a pris soin de préciser Angela Merkel. Selon François Hollande, cet appui financier pourrait être financé par les fonds structurels européens, des prêts ou le produit de la future taxe sur les transactions financières.
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…mais pas de "capacité budgétaire". Dans leurs conclusions, les pays ne mentionnent pas la possibilité de doter la zone euro d'une "capacité budgétaire", une sorte d'embryon de budget commun. L'idée était de mettre en place une enveloppe pour faire face à des chocs touchant certains pays confrontés à des problèmes économiques conjoncturels, mais elle n'a finalement pas été retenue.
"Aucune porte n'a été fermée", a cependant assuré le président de la Commission européenne José Manuel Barroso, ajoutant que "les Etats membres ont décidé de se concentrer sur ce qui pouvait être fait immédiatement".
La Grèce et les banques. Jeudi matin, la zone euro s'était mise d'accord pour verser près de 50 milliards d'euros à Athènes, dont 34,3 milliards dès la semaine prochaine via son fonds de sauvetage. Cette décision attendue depuis des mois s'ajoute à l'accord trouvé dans la nuit de mercredi à jeudi sur la supervision commune des banques. Le mécanisme n'entrera toutefois pas en œuvre qu'au cours de l'année 2013, comme cela avait d'abord été envisagé, mais sera opérationnel d'un coup, le 1er mars 2014.