Comment mieux maîtriser le prix du gaz ? C’est tout l’enjeu d’une étude publiée mardi par l’association de défense des consommateurs UFC-Que choisir. Approvisionnement, stockage, transport, distribution, l’association passe le coût de chaque étape au peigne fin et propose une nouvelle règlementation de la tarification. Objectif : mettre un terme à l'opacité de la tarification du gaz.
Parmi les propositions les plus novatrices, UFC-Que Choisir suggère l'abandon de l'indexation du prix de l'approvisionnement en gaz sur celui du pétrole, "le baril étant sujet à des variations très importantes". L'association estime que le gaz étant aujourd'hui en concurrence avec l'électricité, la relation au pétrole se justifie moins. Elle rappelle aussi que des pays comme les Etats-Unis et le Royaume-Uni n’indexent plus le prix du gaz sur celui du pétrole.
Autre suggestion avancée par l’association : aligner la part du coût du transport et de la distribution sur celle du stockage. Actuellement, la molécule de gaz naturel ne représente en effet que la moitié du prix final payé par le consommateur, le reste étant partagé entre le coût du réseau des gazoducs (35 %), le stockage (7 %) et la commercialisation (8 %). Un meilleur contrôle des coûts du transport, de la distribution et du stockage pourrait au total permettre d'alléger la facture du consommateur de 3 à 4%, estime UFC-Que Choisir.
Enfin, UFC-Que Choisir propose que le stockage devienne une "activité régulée". Aujourd’hui, les opérateurs de gaz fixent librement leur tarif et le prix du stockage a augmenté de 20% en 3 ans, révèle l'organisme.
Actuellement, c'est le gouvernement qui fixe le prix règlementaire du gaz, après consultation de la Commission de régulation de l'énergie. La dernière baisse du prix du gaz (de l'ordre de 11,3 %), était intervenue en avril dernier.