Un boulot sympa plutôt qu’une Rolex

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avec Carole Ferry , modifié à
Une étude montre que les jeunes de 15 à 34 ans privilégient l’épanouissement personnel au salaire.

On les appelle la génération Y : ces jeunes âgés de 15 à 34 ans qui conçoivent le travail d’une manière bien éloignée de celle de leurs parents. Pour eux, avoir une Rolex à cinquante ans est loin d’être une priorité. Selon une enquête Ipsos pour Nokia, ces jeunes-là préfèrent de loin un travail épanouissant à un bon salaire. Et pour près de 90% des 15-34 ans interrogés, la réussite n'est pas d'avoir une montre hors de prix, mais un travail sympa qui laisse suffisamment de place à la vie personnelle.

"Sortir avec mes amis, faire du sport le soir"

Jonathan, 25 ans, travaille comme consultant dans l’informatique et gagne 2.500 euros nets par mois. Il a récemment changé de société, mais pas touché un meilleur salaire, car ce n’est pas sa priorité. Ce qui compte pour ce jeune homme, au look impeccable, c’est l’intérêt du projet, l’ambiance au sein de son équipe et la liberté qu’il peut s’accorder.

"Typiquement cela ne me choque pas de pouvoir partir un soir à 16 heures. Pour moi l’essentiel ce n’est pas de passer ma vie au boulot mais de pourvoir sortir avec mes amis, faire du sport le soir en rentrant", raconte Jonathan, sur Europe 1. "On sait qu’on ne va pas forcément pouvoir profiter de la vie quand on sera plus vieux, donc autant pouvoir en profiter au jour le jour", estime-t-il.

Pour ces jeunes nés entre les années 80 et 90, le sentiment du travail bien accompli ne passe pas forcément par le temps qu’on y consacre. Une perception du travail qui n’est pas toujours évidente à comprendre du côté des entreprises. "Ce qui est nouveau, c’est qu’ils attendent de leur employeur qu’il leur permette de réaliser cet équilibre, sous-entendu 'si un employeur me monopolise au point que je peux pas avoir de vie en dehors du travail, c’est un mauvais employeur'", analyse Julien Pouget, spécialiste du management, pour Europe 1.

"La génération Y attend beaucoup" de l’employeur :

"On retrouve d’ailleurs souvent dans les entretiens d’embauche les questions qui fâchent du type : "est-ce que votre entreprise à des RTT ? Est-ce que votre entreprise à une mutuelle, est-ce qu’elle rembourse bien ?", voilà le type de questions qui n’existaient pas il y a quelques années et qui aujourd’hui sont de plus en plus fréquentes", constate-t-il. Pour 88 % des 15-34 ans la réussite passe avant tout par les petits bonheurs du quotidien.