Crise oblige, les Français font attention à leur porte-monnaie lorsqu’ils font les courses. Afin de ne pas voir leur clientèle s’enfuir vers de nouveaux cieux, les magasins jouent sur leurs prix, ce qui se ressent légèrement sur le panier de courses. Au final, le caddie des consommateurs a coûté moins cher de 1,32% en 2013 par rapport à l’année précédente, selon une étude de l’Observatoire des prix de Familles rurales. Et pour les produits de consommation courante, l’alimentaire, l’entretien, l’hygiène etc., les hypermarchés sont les moins chers.
Un caddie deux euros moins cher. Familles rurales a identifié 35 produits qui constituent le panier moyen de consommation courante. Dedans vous y trouvez de l’eau, du lait, des produits surgelés, des desserts, des produits laitiers et tout ce qui remplit votre frigo. En moyenne, les Français ont dépensé 135 euros par semaine en courses, comme en 2011, soit deux euros de moins qu’en 2012.
Les produits les moins chers baissent le plus. Les produits "premier prix", arme anti hard-discount a été mis en avant pour attirer le chaland dans les hypermarchés. L’étude montre que les produits premiers prix sont ceux qui ont le plus baissé, plus de 4% sur l’année. Mais la tendance se vérifie également chez les marques de distributeurs et surtout chez les grandes marques, une première depuis 2007. Dans le détail, ce sont les produits laitiers, les œufs et autres mets du petit déjeuner qui ont le plus baisser : entre 15 et 20% sur l’année. Toutefois, l’eau, les surgelés et surtout les lessives ont augmenté, jusqu’à 14%.
Les grandes surfaces vendent pourtant moins... Les grandes surfaces ont vu leur volume de ventes diminuer pour la première fois depuis 2008 sur les produits de consommation courante ont reculé de 0,5% en 2013, selon IRI. Un chiffre qui peut sembler dérisoire, mais qui inquiète les enseignes qui ont consenti d’importants efforts sur les prix des produits. La déflation s’est même installée à l’automne, avec un recul de 0,5% en moyenne du prix des marques nationales.
Et le pouvoir d’achat n’augmente pas pour autant. La baisse du prix du caddie ne signifie toutefois pas que les Français sont plus riches. Car, dans le même temps, la TVA, les tarifs du gaz et de l’électricité, les impôts ont augmenté et les salaires ont été gelés. Les consommateurs sont donc toujours contraints de surveiller leurs dépenses, en attendant que la reprise s’installe.
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