Les jours qui viennent s'annoncent décisifs pour la zone euro. Lors du sommet qui s'est tenu dimanche à Bruxelles, les pays de l'Union européenne sont tombés d'accord pour étudier un possible changement de traité. Il pourrait permettre d'améliorer le fonctionnement de la zone euro et renforcer en particulier la discipline budgétaire.
"Un changement limité de traité"
Herman Van Rompuy, le président de l'Union européenne a annoncé qu'une "refonte complète de l'architecture institutionnelle définie par le traité de Lisbonne" n'était pas envisagée. L'éventuel changement sera "limité" et "ne se fera pas sans l'accord des 27 pays de l'Union européenne. Il a été chargé dimanche de rédiger un rapport sur le sujet.
Le président de l'Union européenne a plaidé avant tout pour un renforcement de la gouvernance économique de l'Union monétaire et a insisté sur le fait que l'ambition "est d'approfondir l'union économique et de renforcer la discipline budgétaire".
Une décision qui va dans le sens de Berlin
Berlin plaide pour une révision des traités afin de durcir la discipline budgétaire et s'assurer que tous les Etats pratiquent la rigueur et ne laissent pas filer leurs déficits publics. "Nous avons examiné comment nous pouvons renforcer la discipline budgétaire, à ce propos nous avons dit explicitement que des changements de traité ne peuvent être exclus", s'est réjouie la chancelière allemande Angela Merkel, à l'issue du sommet.
D'autres pays comme la France plaident pour une révision des traités, sans forcément partager les ambitions de Berlin. Certains poussent même pour une révision des traités pour mettre en place des euro-obligations, qui permettraient de mutualiser la dette au sein de la zone euro.
De toute évidence, une éventuelle révision des traités sera un chantier de longue haleine. Il ne fait que commencer.