En 2009, le déficit public de la France a atteint 7,5% du produit intérieur brut (PIB), à 144,8 milliards d'euros, un montant moins élevé que prévu mais qui reste un record historique, selon les premiers résultats publiés mercredi par l'Insee.
L'écart sur le déficit public par rapport à la prévision de 7,9% paraît "en partie lié à une meilleure tenue des recettes sur la fin d'année et à des investissements locaux qui se concrétisent un peu plus lentement que prévu initialement", indiquent la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, et le nouveau ministre du Budget, François Baroin, dans un communiqué commun. Ils soulignent que la dégradation du déficit public est intégralement liée à la crise.
Dette, 77,6% du PIB
De son côté, la dette publique s'élevait fin 2009 à 1.489 milliards d'euros, soit 77,6% du produit intérieur brut (PIB), contre 67,5% du PIB en 2008. Ces niveaux restent bien supérieurs aux limites autorisées par les traités européens : 3% du PIB pour le déficit public et 60% du PIB pour la dette, des limites mises en veilleuse par la crise. "Conformément à ses engagements européens, le gouvernement est résolu à réduire le déficit public à 3% du PIB d'ici 2013", réaffirment Christine Lagarde et François Baroin.
Pour Bercy, la hausse de l'endettement reflète là encore la crise et la mobilisation des finances publiques pour relancer la croissance. "La mauvaise conjoncture sur les marchés d'actions a aussi empêché des cessions d'actifs publics non stratégiques et un désendettement dans des conditions normales", notent les ministres.