Un ancien membre du directoire du groupe allemand Siemens, un temps responsable de l'Amérique du Sud pour le groupe, a été mis en examen pour corruption, a annoncé mardi le parquet de Munich dans un communiqué. Depuis qu'a éclaté en 2006 un vaste scandale de caisses noires chez Siemens, grand nom de l'industrie allemand, les révélations se succèdent sur l'utilisation faite pendant plusieurs années de ces fonds.
En Argentine, le responsable incriminé est soupçonné d'avoir usé de caisses noires pour, à la fin des années 1990, rémunérer des responsables politiques argentins afin d'obtenir le contrat de fabrication de papiers d'identité électroniques, a précisé le parquet. Ce contrat a finalement été annulé à la suite d'un changement à la tête du gouvernement argentin, a ajouté le parquet. Parmi les destinataires des pots-de-vin, la justice argentine avait mis en cause l'ex-président Carlos Menem après la découverte de l'existence de caisses noires chez Siemens en 2006.
L'affaire avait conduit à la démission de plusieurs dirigeants de Siemens, accusés d'avoir fermé les yeux tandis que le groupe avait dû accepter de payer en 2008 environ un milliard d'euros à la justice allemande et américaine, pour tourner la page de ce scandale. Vendredi, le parquet de Munich a également annoncé avoir ouvert une enquête pour tentative de corruption sur trois salariés du groupe au Koweït.
Un ancien membre du directoire du groupe allemand Siemens, un temps responsable de l'Amérique du Sud pour le groupe, a été mis en examen pour corruption, a annoncé mardi le parquet de Munich dans un communiqué.