Le gouvernement a lancé mardi un fonds de modernisation des entreprises du nucléaire qui doit favoriser la solidarité entre les grands groupes et les petites et moyennes entreprises du secteur. Ce fonds de 133 millions d'euros sera notamment alimenté par les grands groupes de la filière nucléaire, tels qu'EDF et Areva, et à hauteur de 50 millions par la nouvelle Banque publique d'investissement (BPI), à travers le Fonds stratégique d'investissement (FSI).
"C'est un des actes concrets de la solidarité, les grands donneurs d'ordre se rassemblent (...) pour prendre des participations de long terme, recapitalisant des PME du secteur pour se projeter à l'export", a expliqué lors d'une conférence de presse le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg. Le fonds permettra notamment la création d'une plate-forme technique commune, ainsi qu'un financement et des recrutements en commun.
En déplacement chez la filiale de Vallourec Valinox nucléaire, entreprise bourguignonne florissante spécialisée dans la production de tubes pour centrales nucléaires, le ministre a salué une filière en pleine croissance. "Le nucléaire est une filière qui embauche, qui voit clair, qui améliore ses instruments de production. Nous construisons pierre après pierre une équipe de France du nucléaire sur l'exportation, sur la recherche et développement, sur la formation, sur les projets de recrutement, sur les questions sociales et de sureté", a-t-il dit. "Cette filière est une force considérable", a-t-il poursuivi, soulignant qu'elle prévoyait 110.000 recrutements à horizon 2020 et que 12 métiers du secteur sur 16 étaient sous tension en termes de main d'oeuvre.