Enfin une bonne nouvelle pour la filière du nucléaire français : GDF Suez et Areva font partie du consortium choisi par la Turquie pour construire la deuxième centrale nucléaire du pays. Un méga-contrat dont le montant serait compris entre 15 et 17 milliards d'euros. Les deux sociétés françaises sont alliées aux Japonais Mitsubishi et Itochu. Une entreprise turque devrait les rejoindre ultérieurement.
Premier contrat pour Areva depuis 2007. Areva fournira avec Mitsubishi les quatre réacteurs de moyenne puissance Atmea de la centrale de Sinop, dans le nord de la Turquie au bord de la mer Noire. C'est la première vente de réacteurs conclue par Areva depuis celle de deux EPR en Chine en 2007. D'après Les Echos, la commande turque pourrait représenter plus de 3 milliards d'euros pour Areva.
Le groupe français ne sera toutefois pas présent dans la future société de projet chargée de construire la centrale. Celle-ci devrait être détenue à 49% par la Turquie, selon une source industrielle citée par l'agence Reuters. Les Japonais Itochu et Mitusbishi seraient ensemble le deuxième actionnaire devant le Français GDF Suez, qui en détiendrait 20%. Ce dernier assurera l'alimentation de la centrale en partenariat avec un ou plusieurs électriciens turcs.
Un succès après Abou Dhabi. Pour la filière française du nucléaire, il s'agit de son premier grand succès d'envergure depuis l'échec d'Abou Dhabi : le consortium mené par EDF, GDF Suez et Areva a été écarté d'un appel d'offres géant la fin 2009, les Emirats arabes unis leur ayant préféré le sud-coréen Kepco. Du côté japonais aussi, ce contrat est une étape importante : c'est le premier contrat remporté par la filière nucléaire nippone depuis la catastrophe de Fukushima en 2011, qui avait freiné ou gelé de nombreux projets de réacteurs dans le monde.
L'accord doit être signé vendredi à Ankara par le Premier ministre Tayyip Erdogan et son homologue japonais Shinzo Abe, a annoncé le ministre turc de l'Energie Taner Yildiz. De longues négociations suivront sur le financement du chantier. Le début des travaux de construction est prévu en 2017, pour une mise en service étalée entre 2023-2024 et 2028.
Pour Axel de Tarlé, "il s'agit d'un excellent signal" :