La hotte du Père Noël sera-t-elle chargée de nouveaux téléphones et de forfaits Free cette année ? Free Mobile, la branche de téléphonie mobile de Free, est en tout cas dans les starting blocks pour se lancer rapidement. Même si la date de lancement de son offre est encore top secrète, les spécialistes tablent sur une arrivée avant Noël, une période où ont lieu 25% des ventes de mobiles en France.
Techniquement, Free Mobile est prêt. Il a atteint les 27% de couverture nationale en réseau propre, le niveau minimum réclamé par le régulateur des Télécoms et qui lui permet de déclencher son accord d'itinérance avec Orange à tout moment. En clair, Free Mobile empruntera le réseau d'Orange pour pouvoir couvrir toute la France.
Dans les tout nouveaux locaux de Free Mobile, c'est l'effervescence. 800 techniciens ont été recrutés et sont déjà opérationnels pour répondre aux clients. Des tests pour vérifier la qualité du réseau ont lieu depuis quinze jours. "La qualité et le débit sont excellents", assure Xavier Niel, le patron de Free au Figaro.
Quant aux prix des forfaits que proposera Free Mobile, les informations sont aussi bien gardées que la recette du Coca. Mais l'opérateur assure qu'il divisera les prix par deux. Selon des rumeurs, Free Mobile devrait proposer un premier forfait dès 5,99€ par mois. Mais son offre phare devrait être un forfait tout compris, avec les appels, les SMS et l'accès internet en illimité, à 29,99€ par mois. Un clin d'oeil au prix de son offre historique d'accès à Internet, souligne Le Figaro. Concrètement, la politique de prix de Free Mobile devrait être : petit consommateur, petite facture; gros consommateur, grosse facture.
Des prix cassés que Free peut proposer parce qu'il arrive sur le marché après ses concurrents. "Il bénéficie d'équipements plus récents et moins coûteux", analyse Le Figaro. L'Arcep (le régulateur des Télécoms) lui accorde également des tarifs de gros plus intéressants, comme ce fut le cas à l'arrivée de Bouygues Telecom en 1996.
Mais en annonçant son arrivée sur le marché près de deux ans à l'avance, Free Mobile a laissé le temps à ses concurrents de se préparer. SFR, Bouygues et Orange ont fourbi leurs armes et parfois divisé leurs prix par deux. Pour Alain Crouzat, président de Montségur Finance, "les offres que chacun a pu déployer montre que la réponse est déjà en route". "Chacun y est allé de ses offres pour s'adapter à un nouveau concurrent. Depuis des mois, chaque opérateur a essayé de fidéliser ses clients avec des offres sur le long terme de manière à ce que les contrats ne puissent pas bouger au moment où le nouvel entrant fera ses offres", explique-t-il.
Free Mobile vise 25% du marché. Un objectif qu'il se donne deux ans pour atteindre. Free devrait dans un premier temps pouvoir compter sur ses 4,8 millions d'abonnés internet.