Le sommet des dirigeants de la zone euro, vendredi à Bruxelles, a pour objectif d'offrir une démonstration d'unité après l'accord sur la Grèce. Les pays de la zone euro devront tout d’abord afficher à nouveau leur solidarité pour lutter contre les attaques spéculatives des marchés. D’autant que le cours de la monnaie européenne s’est établi aux alentours d’1,27 dollars, un record.
Mettre fin au sentiment de confusion est donc le premier objectif de cette réunion, et tous les pays participants y souscrivent. Mais réformer la politique économique et monétaire de la zone euro semble plus difficile.
Discuter gouvernance économique
A défaut de prendre des décisions concrètes, les pays de la zone euro vont se pencher sur le Pacte de stabilité et la gouvernance économique, avec l’espoir de prépare un pré-accord. Mais de nouvelles avancées ne sont pas à prévoir, tant les divergences sont nombreuses.
"Rien n'a changé. Les Français veulent un gouvernement économique, les Allemands veulent une refonte du Pacte de stabilité et un changement des traités. Chacun cherche à convaincre l'autre", explique un diplomate européen participant à la préparation du sommet.
Un sommet mal-préparé
Côté Commission, on estime que le sommet n'était pas vraiment nécessaire alors que les services d'Olli Rehn, commissaire aux Affaires économiques et monétaires, travaillent sur cette réforme depuis plusieurs semaines et s'apprêtent à publier cinq jours plus tard, le 12 mai, une communication détaillée.
"Il n'y a aucun document sur lequel s'appuyer, le texte n'est pas encore rédigé et il ne sera approuvé que mercredi prochain", fait remarquer, dubitatif, une autre personne participant aux travaux préparatoires de la réunion.
"Le moins que l'on puisse dire c'est que ce sommet est curieusement placé. Ce n'était pas le meilleur signal possible", ajoute cette source.
- Faites-vous confiance à l'Europe pour mettre fin à la fébrilité des marchés financiers ?