L’INFO. Selon le dernière baromètre de la Fédération bancaire française, seulement 17% des Français continuent à aller plusieurs fois par mois dans leur banque, contre 62% il y cinq ans. Et aujourd’hui, deux clients sur trois utilisent internet pour gérer leurs comptes.
>> Mais les banques s’adaptent déjà à ces nouveaux modes de consommation. Portrait de la banque de demain.
Le reflexe smartphone. Plus besoin de se déplacer en agence. Certaines banques vont proposer à leurs clients de déposer leurs chèques sur leur compte en banque directement depuis leur smartphone. Il suffira de prendre le chèque en photo et de l'envoyer via une application spécifique.
Ouvrir un compte en deux clics. La banque en ligne Boursorama propose déjà d'ouvrir un compte depuis son téléphone portable, grâce à une signature vocale. Il s’agit de l’équivalent des empreintes digitales, sauf que l'on imprime sa voix.
Un compte chez le buraliste. Dès la rentrée, il sera possible d’ouvrir un compte dans son bureau de tabac. L'initiative vient de la Financière des paiements électronique (FPE), un établissement de paiement, qui lance le "Compte-Nickel", présenté comme "le premier compte à vue distribué en tabac-presse". Ce "Compte-Nickel s’ouvrira en 5 minutes", promet la société FPE. Il suffira d'une pièce d'identité et d'un numéro de téléphone mobile. Un dossier sera créé à l'aide d'une borne dédiée. A la sortie : une carte de paiement et un RIB. En revanche, pas de chéquier ni de découvert possible. Le client ne pourra retirer que ce qu'il possède sur le compte.
Mais toujours des conseillers. Le développement des services en ligne ne signe pas la disparition des conseillers. Selon le baromètre de la Fédération bancaire française, 65% des français veulent garder un conseillé personnel pour les prêts bancaires ou les placements financiers.
Des visioconférences. Si les conseillers ne disparaîtront pas, en revanche, il ne sera pas forcément utile de se rendre en agence puisque les clients pourront discuter avec leur banquier par visioconférence. Cédirc Mignon, directeur du développement des Caisses d'Epargne,explique à Europe 1 sa vision du conseiller du futur : "Il devra être accessible en permanence : il répondra à ses clients par téléphone, par e-mail, par tchat ou visioconférence. Ce sera presque un "e-conseiller", qui pourra faire des ventes à distance, en face à face, ou même directement chez le client."
Des visites à domicile. Mais à coté de ces nouvelles technologies, certaines banques renforcent encore la relation humaine. C'est le cas de la Caisse d'épargne qui envoie désormais ses conseillers au domicile des clients qui n'ont pas le temps de se déplacer. Le Crédit agricole, lui, a mis en service une camionnette pour faire le tour des petits villages d'Auvergne sur le modèle des anciens boulangers de campagne.