Le rendez-vous. Cette journée de mardi s'annonce musclée sur le plan social avec un mouvement relativement suivi dans le monde de l'éducation et le rassemblement de salariés de plusieurs entreprises de l'industrie contre les licenciements boursiers devant le siège de Goodyear. Tour d'horizon des points chauds.
# DANS L'EDUCATION NATIONALE
Le mot d'ordre. Plus d'un enseignant du primaire sur trois prévoit de faire grève mardi pour réclamer le report à 2014 de la réforme des rythmes scolaires, selon des chiffres communiqués lundi soir par le ministère de l'Education. Cinq autres fédérations d'enseignants, CGT, FO, Sud, CNT et Faen, minoritaires, mobilisent également mardi, mais sur des revendications plus larges : abandon du projet de loi sur l'école et amélioration des conditions de travail et de rémunération.
Quelle mobilisation ? Au niveau national, 36,8% des enseignants du primaire ont annoncé leur intention de faire grève tandis qu'ils sont 69,9% à Paris, annonce le ministère. Ce dernier s'appuie sur les déclarations des enseignants qui doivent indiquer s'ils comptent se mettre en grève 48 heures à l'avance dans le cadre du service minium d'accueil (SMA) dans les écoles. Le SNUipp-FSU, principal syndicat du primaire, a annoncé de son côté que près de 60% des enseignants seraient grévistes mardi. A Paris, où les instituteurs sont particulièrement remontés contre le maire, Bertrand Delanoë (PS), la grève devrait être suivie par près de 80% d'entre eux selon le syndicat.
La mobilisation département par département, selon les données du SNUipp-FSU :
Estimations Des Taux de Grevistes Par Departement (SNUipp)(2) by# LES VICTIMES DES PLANS SOCIAUX
Ils font front commun. Des employés de Bigard, Crédit Agricole, Faurecia, FNAC, Ford, Fralib, Goodyear, PSA, Samsonite, Sodimedical, Sanofi, Sony, Virgin, Coca-Cola, ou encore Haribo sont attendus à Reuil-Malmaison, devant le siège de l'entreprise Goodyear, elle-même menacée de fermeture, pour réclamer une action du gouvernement contre les derniers plans sociaux.
Le combat de Licenci'elles. À l'origine du mouvement : l'association Licenci'elles, qui cherche à fédérer les victimes des plans sociaux partout en France, quelle que soit leur entreprise, et qui avait déjà organisé un rassemblement similaire le 28 janvier, devant les portes du ministère du Travail.
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# DANS LE SECTEUR AUTOMOBILE
Action musclée chez Goodyear. Un CCE se tient précisément mardi au siège de l'entreprise, à Rueil-Malmaison, dans les Hauts-de-Seine. Il pourrait entériner la fermeture de l'usine d'Amiens-Nord. La CGT a d'ores et déjà fait savoir qu'elle refusait que le gouvernement "pointe du doigt syndicalistes et salariés". La CGT, majoritaire à 86%, a ainsi présenté son projet industriel pour cette usine, où 1.173 postes sont menacés de disparition.
C'est toute une filière qui souffre. Accord de compétitivité chez Renault, restructuration pour PSA et donc Goodyear, c'est tout un secteur qui est à la peine, celui de l'automobile. Des salariés de ces différentes entreprises, jusqu'aux sous-traitants comme Faurecia, devraient donc se retrouver pour soutenir les Goodyear.