François Hollande s'est réjoui vendredi de l'accord conclu lors du sommet de Bruxelles sur la supervision bancaire, affirmant qu'elle interviendrait "dans un délai plus rapide encore" que ce qui était prévu lors du précédent sommet en juin. "C'est une étape importante pour permettre d'aller vers l'union bancaire (...) Cette union bancaire se fait dans un délai plus rapide encore que le délai prévu au mois de juin", a déclaré le président français lors d'une conférence de presse à l'issue de la première journée du sommet. "L'Europe ne prend pas du retard, elle prend de l'avance par rapport à ce qu'elle avait elle-même fixé comme agenda", a-t-il insisté, ajoutant que le cadre législatif pour la supervision bancaire serait "en place au 1er janvier" 2013. Selon lui, "il n'était pas possible d'aller plus vite".
"Ce soir, j'ai la confirmation que le pire est passé" pour la crise de l'euro, a-t-il réaffirmé. Interrogé sur les conditions dans lesquelles il avait pu finalement s'entendre avec la chancelière allemande Angela Merkel après l'affichage des divergences entre les deux pays, il a affirmé qu'il n'avait pas voulu poser "un ultimatum". "Sur le calendrier" de mise en place de la supervision, "il n'y a pas eu de compromis, nous nous sommes retrouvés sur la même démarche, la même position", a dit M. Hollande, se félicitant d'un "parfait accord avec nos amis allemands qui ont compris que l'union bancaire devait avoir des étapes, et nous aussi". Interrogé sur l'idée allemande d'un super commissaire européen doté d'un droit de veto sur les budgets nationaux, défendue juste avant le sommet par Mme Merkel, il a simplement dit: "C'est une thèse tout à fait respectable mais qui n'a pas été discutée ce soir".